J'ai le DROIT de savoir !

Actualités de mars 2025

ASC

Le CSE peut revendiquer la gestion des titres-restaurant

Rappel des règles applicables

L’article R. 2312-35 du Code du travail énumère une liste d’activités sociales et culturelles (ASC) établies dans l’entreprise au bénéfice des salariés et anciens salariés de l’entreprise et au bénéfice de leur famille comprennent.

La jurisprudence considère cependant que cette énumération n’est pas limitative et accorde la qualification d’ASC à des actions qui ne sont pas directement visées par l’article du Code du travail.

Ainsi, la Cour de cassation définit l’ASC comme « toute activité non obligatoire légalement, quelle que soit sa dénomination, la date de sa création et son mode de financement, exercée principalement au bénéfice du personnel de l’entreprise, sans discrimination, en vue d’améliorer les conditions collectives d’emploi, de travail et de vie du personnel au sein de l’entreprise » (Cass. soc., 13 nov. 1975, n°73-14.848).

Il résulte de cette définition que pour être considérée comme telle l’activité sociale et culturelle doit présenter les caractéristiques suivantes

  • avoir un caractère facultatif ;
  • contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel ;
  • être destinée aux salariés de l’entreprise ou à leur famille sans discrimination.

 

 Le CSE dispose d’un monopole de gestion des ASC. A ce titre, il peut revendiquer la gestion d’une activité exercée par l’employeur et réclamer le transfert du budget correspondant.

Quels étaient les faits ayant donné lieu au litige ?

Un employeur met fin à l’usage consistant à attribuer des titres-restaurant aux salariés de l’entreprise.

Le CSE indique alors qu’il entend reprendre à son compte, en tant qu’ASC, la gestion des prestations de restauration proposées aux salariés, dont l’émission des titres-restaurant.

L’employeur accepte de rétrocéder l’activité de restauration, mais refuse de procéder au transfert du budget afférent à la gestion des titres-restaurant, considérant que cette activité ne relève pas des ASC.

Le CSE saisit le Tribunal judiciaire et réclame le paiement d’une somme correspondant aux économies réalisées par l’employeur du fait de l’arrêt de l’attribution des titres-restaurant.

Le Tribunal judiciaire accède à sa demande et l’employeur saisit la Cour d’appel.

Quelle est la solution dégagée par la Cour de cassation ?

La Cour d’appel rappelle en premier lieu que pour être qualifiée d’ASC, une activité doit être facultative pour l’employeur, profiter aux salariés de l’entreprise, avoir vocation à améliorer les conditions de vie et de travail des salariés et ne pas être la contrepartie du travail accompli.

Elle en déduit, après avoir analysé les conditions dans lesquelles les salariés de l’entreprise bénéficiaient des titres restaurant, qu’il s’agissait bien d’une ASC.

L’octroi des titres-restaurant était bien facultatif pour l’employeur, car dépendait d’un usage, les titres profitaient à l’ensemble des salariés et aucun lien n’existait entre les titres-restaurant et le travail accompli par les salariés, ce qui excluait que ces titres soient la contrepartie d’un travail particulier ou la récompense d’un travail accompli ou d’objectifs réalisés.

L’employeur pouvait librement mettre fin à l’usage consistant en l’attribution de titres-restaurant, mais les économies ainsi générées devaient revenir au budget du CSE, dès lors que l’attribution des titres-restaurant relevait des ASC.

La Cour d’appel confirme ainsi la condamnation de l’employeur à rembourser au CSE les économies réalisées du fait de l’arrêt de l’attribution des titres restaurant.

Nathalie Audier, juriste
Nathalie AUDIER

Juriste

Nos dernières actus

Requalification en contrat de travail
L'action de demande de requalification d’une relation...
Lire la suite
Licenciement d'une femme enceinte
Lorsque le signataire de la lettre de licenciement...
Lire la suite
CSE - News express et chiffres clés - mars - 2025 -
Découvrez toutes les news juridiques des CSE du mois...
Lire la suite

index égalité
hommes/Femmes

chez Solucia SPJ

95 / 100 : c’est la note obtenue par l’UES pour l’index égalité professionnelle femmes – hommes pour 2024

Indicateur d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes : 36/40

Indicateur d’écart de taux d’augmentations entre les femmes et les hommes : 35/35

Indicateur de pourcentage de salariées augmentées dans l’année suivant leur retour de congé maternité : N/A

Indicateur du nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 10/10

Poignée homme femme

Thibault saint olive

Directeur Administratif et Financier

Thibault Saint Olive est diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). Il débute sa carrière en tant que Contrôleur de gestion à la Banque Populaire, avant d’intégrer Mazars en 2010 au poste de Manager Audit financier, spécialisé dans le secteur des Assurances. Il devient 6 ans plus tard Directeur Admnistratif et Financier de Linxea, avant de rejoindre Wakam (ex-La Parisienne) en tant que Head of Finance. Il est depuis janvier 2022, le Directeur Administratif et Financier de Solucia Protection Juridique. Thibault a la charge du contrôle de la rentabilité et de la solvabilité de l’entreprise, du pilotage des flux financiers et de la gestion des fonds.

anne davillé

Directrice Marketing & Experience Client

Anne Davillé a obtenu un Master de commerce à Audencia. Elle débute sa carrière chez Carat en tant que responsable clients, puis intègre Havas Media en 2005 en tant que Directrice de clientèle. Elle rejoint Generali en 2008 où elle occupe différents postes, notamment celui de Manager marketing digital, chef de projet relation client ou Head of Client relationship management chez Global Corporate & Commercial. Elle est depuis octobre 2021 Directrice Marketing & Expérience client chez Solucia Protection Juridique. Elle est à ce titre, responsable du développement des leviers digitaux et des offres au service des clients et des partenaires, ainsi que de la plateforme de la marque.

emmanuelle thiesson

Directrice de Développement

Emmanuelle Thiesson a obtenu un diplôme en Economie rurale à l’Université de Montpellier. Elle débute sa carrière d’assureur chez Assurinco en tant que Responsable Grands Comptes, puis intègre Mapfre, en tant que Directrice commerciale du pôle Travel, puis Directrice du support client. C’est en 2018 qu’elle devient Innovative partnerships affinity insurance chez Wakam (ex-La Parisienne). Elle a rejoint en février 2022 Solucia Protection Juridique au poste de Directrice du Développement et est, à ce titre, responsable de la stratégie de croissance.

thomas gontard

Directeur Indemnisations et Services

Thomas Gontard a obtenu un DEA en droit fiscal à l’Université de Panthéon- Sorbonne. Il débute sa carrière chez Synerfil en tant que Directeur des centres d’appel, avant de rejoindre Apria, puis Assor France en tant que Responsable des services client. Il rejoint Solucia Protection Juridique en 2015 en tant que Responsable du service Renseignement Juridique. Il est depuis 2019 Directeur de l’Indemnisation et des Services. Il pilote la qualité des prestations délivrées par l’équipe des juristes.

Cécile Tardieu

Directrice Générale

Cécile Tardieu est diplômée de l’Ecole des Mines de Nancy et de l’ENSAE (1996). Elle débute chez Axa où elle exerce les fonctions d’actuaire à l’international puis de souscriptrice grands comptes affinitaires. En 2002, elle intègre le groupe Generali au sein duquel elle occupe diverses fonctions notamment celle de responsable du marketing produits, responsable du développement des offres affinitaires et de Directrice marketing et relation client au sein de l’entité Global Corporate & Commercial. Elle intègre Wakam (ex-La Parisienne) en 2016, en tant que Directrice des Partenariats, avant de rejoindre Solucia Protection Juridique en février 2020 au poste de Directrice de la Transformation, de l’Audit interne et des nouveaux marchés. Elle est depuis juillet 2021 Directrice Générale de l’assureur.

LAURENT SENGIER

Président du directoire

Laurent Sengier, a obtenu un diplôme d’expert en Management Financier à l’ESG. Il débute sa carrière en tant que Directeur Administratif et Financier au Groupe ICIRS (Retraite, Prévoyance, Santé), avant de rejoindre La Tutélaire en 2010. Il devient Directeur Financier Opérationnel de Chorum en 2013, et rejoint Solucia Protection Juridique, en tant que Directeur Administratif et Financier en 2018. Il prendra la Direction Générale de l’assureur en 2020, puis sa Présidence en juillet 2021.